Le Spalter à dents : la brosse qui ouvre les ailes

Ouverture d'aile 1Je vous ai déjà parler longuement du blaireau, cette brosse timide et audacieuse dont il est facile de tomber amoureux. Mais la brosse qui parle le mieux du glacis est incontestablement le spalter à crans (ou spalter à dents selon que l’on ait envie de la voir mordre un peu la couche picturale ou non). Chaque brosse a sa personnalité. Celle du spalter à dents est dégourdie, débrouillarde et exigeante.

C’est la brosse d’ouverture d’aile par excellence (le glacis est plein de mots poétiques et techniques à la fois. Au delà même, L’ouverture d’aile est une philosophie, une façon de vivre. Dans l’atelier, elle permet au peintre d’être en conscience de ses 3 centres énergétiques (mental, émotionnel, corporel). Aligné donc.

Je vous ai mis en illustration, le résultat de ce geste sur une toile; un long ruban qui flotte au vent, comme la queue d’un cerf-volant. Quand la peinture et la méditation se rejoignent…

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Le Glacis, ou quand le possible dépasse l’imagination

Courbet - Portrait de P.AnsoutIl y a dans l’acte pictural une recherche qui relève sans doute d’un phantasme : celui de pouvoir visualiser ce que l’on ressent. Mettre une image sur l’indicible. Rendre réel ce dont on doute peut-être. Et le partager.

Un rêve auquel ont répondu de manières très variées les peintres durant toute l’histoire de l’art. Le Glacis, quant à lui y a répondu, dans son histoire, de deux façons différentes, presque antinomiques et cependant complémentaires. Il y a d’un côté « le Réalisme » (dont Courbet a formulé la devise en revendiquant ne désormais plus peindre que ce qu’il voyait).  Mais il y a aussi, et pas forcément dans l’optique du Réalisme, le choix de ce médium pictural pour rendre visible le projet d’un peintre, et lui conférer ainsi une sorte de réalité.

Le Glacis et le Réalisme

Faux marbreLe Réalisme a très largement imprégné l’art du glacis. Les peintres décorateurs, inventeurs de cette technique, étaient des experts en trompe l’œil. Ils observaient et copiaient la Nature dans ce qu’elle leur semblait avoir de plus beau et le reproduisaient à l’aide d’un médium, difficile à maitriser mais bluffant. Il s’agissait donc de maitriser le mieux possible, humblement et besogneusement, ce médium, en y ajoutant une lecture compréhensive du monde pour aboutir à une réalisation aussi belle que la réalité.

Nulle place à l’imagination dans ce processus. Mais, en revanche, une humilité, une compréhension fine et quasi-philosophique, des productions de la nature. S’interroger, par exemple, sur la vitesse de croissance des différentes espèces d’arbres pour en comprendre la structure des bois de fil et des ronces. Aller dans les mines regarder comment un marbre se présente, s’est composé géologiquement, s’exploite, se débite, pour reproduire au mieux l’extraordinaire singularité de chacun d’eux dans l’atelier ou sur un chantier… Une façon de poser son regard sur le monde à la fois amoureux et sélectif. N’en garder que le meilleur.

Le Glacis et les émotions

Flaque d'eauA l’opposé, la façon dont je travaille avec le glacis dans l’atelier ne se veut aucunement un travail de reproduction de la Nature. Et pourtant, dans pratiquement tous les cas, les premières réalisations qui en découlent parlent toutes de la Nature. Comme si le Glacis portait en lui, sans qu’il soit nécessaire de le maitriser, tout ce que les peintres décorateurs se sont escrimés à imiter. Et bien plus encore…

Si vous décidez de peindre le reflet sur un chemin du ciel dans une flaque d’eau, il est fort probable qu’une analyse préalable, très minutieuse et très besogneuse vous soit nécessaire pour bien comprendre les rendus transparents et cependant distincts de l’eau et du ciel. Études, recherches, essais et applications seront de mise.

En travaillant sur ma marge accidentelle, en laissant le glacis répondre à mon geste pictural sans le contraindre à signifier une intention précise, ce rendu est souvent au rendez-vous. On n’en prend conscience qu’après séchage, en s’émerveillant de la poésie de ce que l’on découvre de soi que jamais nous n’aurions, sans des années de techniques, pensions-nous, pu obtenir.

Il s’agit donc de laisser le Glacis nous parler de ce que nous connaissons mais intellectualisons bien trop pour en maitriser vraiment la reproduction. La réalité du rendu, alors, dépasse de beaucoup, l’imagination. Comme un bébé sort parfaitement formé du ventre de sa mère sans pour autant que, durant la grossesse, elle ait du s’inquiéter de concevoir intellectuellement l’incroyable complexité d’un corps humain dans sa singularité.

Voilà : il ne s’agit, finalement, que d’accepter de démissionner ce qu’il faut de notre désir de tout maitriser pour que la réponse sonne juste.

La petite phrase d’excuse

Sous une forme ou une autre, c’est celle que l’on prononce systématiquement en entrant dans l’atelier. J’ai nommé : la petite phrase d’excuse. Caricaturalement, elle dit : « Je ne sais pas pour les autres, mais moi, je ne suis  pas vraiment créatif (ve).« Moi et les autres

Je l’appelle la « petite phrase d’excuse » parce qu’elle en a le ton mais ce qu’elle dit ressemble davantage à un déni de ses capacités. « Les autres savent, réussissent, méritent d’être là, de se dire créatifs, artistes, de s’exposer… moi, non. » Une comparaison dans l’absolu qui ne prend personne en particulier comme point de repaire, juste que les autres, oui, certainement, mais moi, non. Et n’allez pas croire qu’elle ne concerne que les débutants. Pas du tout. Elle prend juste des formes plus élaborées. Par exemple : « Je suis peintre mais je n’ai jamais appris, alors c’est peu un hasard si ce que je fais plait. » Ou encore « Je ne comprends pas pourquoi on m’achète mes tableaux. Ils ne sont jamais assez aboutis (finis, satisfaisants, professionnels, etc)« . De là à penser ceux qui les achètent sont, soit gentils, soit aveugles…

Mais d’où vient-elle, cette petite phrase?

Drôle de mélange, entre modestie et audace. Comme un rituel pour se garantir d’un jugement extérieur qui serait pire que le sien. Se dénigrer pour ne pas avoir à l’être par d’autres. Se différencier négativement pour être mieux pris en compte, respecté, entendu. Un drôle de truc compliqué et bizarre qui nous traverse tous la tête, débutants ou confirmés. Un reste d’on ne sait quoi, qui vient polluer le droit, légitime, simple, évident d’être là parce qu’on a fait le chemin pour y être.

Peintre mauditÇa se joue à plusieurs niveaux. J’y entends tout d’abord une empreinte plus ou moins déguisée de notre bonne vieille éducation occidentale. Il faudrait être méritant pour mériter d’être. Comme il faudrait déjà savoir pour mériter d’apprendre. Et, sans doute, être peintre avant de l’être. Mais qui décide de la chose? Papa et maman? la maîtresse? Le grand frère? Le grand-père?

Et pourquoi pas soi même? Hein? Enfin, quoi? Qui sait mieux que tout le monde ce qui nous attire, nous titille, nous travaille, se rappelle à nous comme une frustration ou une invitation? Hein? Qui donc, sinon nous-même? En quoi serait-il prétentieux de justement s’entendre, se répondre, essayer? Puisque ça insiste en dedans c’est bien qu’il doit déjà y en avoir un peu. Tout comme il y a dans une question déjà un peu de sa réponse, non?

« Mais, finissent par avouer certains, créer ça n’est tout de même pas sérieux… On ne peut pas en faire sa vie. On doit nourrir ses enfants, payer la maison, régler les traites… » Deuxième aspect donc de la fameuse petite phrase : j’aimerai bien, mais j’peux point. Et là, ça n’a rien de technique. L’impossibilité relève bien moins de mes limites que de ma survie. Laquelle survie exige des réponses sonnantes et trébuchantes : combien ça va me rapporter? Pour la faire vite : « Si je me mets à créer, à quel moment vais-je crever de faim? »

Je suis donc là, dans l’atelier MAIS je m’autorise une chose qui n’est pas autorisée : faire ce qui me démange. MAIS qui ne rapporte pas d’argent (ou alors, seulement quand on a du bol).

Créer, pour quoi faire alors?

Mon avis de coach, c’est que vous êtes là parce que vous en avez ENVIE. A entendre aussi EN-VIE. Et parce que vous êtes en vie, vous n’êtes pas des machines, aussi performantes puissent-elles être, mais des êtres humains à qui la vie a été accordée. Inutile donc de chercher à la gagner, cette vie : vous l’avez!

Que se joue t-il véritablement dans l’atelier? Que se cache t-il véritablement derrière la petite phrase d’excuse?

lâcher priseDerrière se cache la moitié de nous. Pas tout de nous. Juste la moitié. Celle qui ne trouve pas sa place dans l’idée d’être performant, de gagner, de réussir, de payer les traites, de prendre rendez-vous chez le dentiste, de ne rien oublier d’important… Juste l’autre moitié de nous. Celle qui sent, ressent, est touchée, émue, bouleversée, retournée, chavirée, émerveillée, éblouie, ravie. Celle qui palpite, gargouille, se noue, se dénoue, bat la chamade…  Sourit aussi. Celle que l’on ne lâche pas si facilement. Celle qui exige un lâcher-prise, d‘être lâchée pour être bien prise.

Pour moi, l’atelier fait partie de ces lieux indispensable à l’équilibre de l’humanité où cette fameuse moitié de nous trouve pleinement, légitimement, simplement, la place qui lui est due. Une place pour ne pas gagner sa vie mais la vivre. Il n’est pas le seul lieu de ce type mais il est celui que vous avez choisi. Lui, avec ses pinceaux, ses couleurs et ses odeurs…

Ne vous excusez donc pas de venir. Votre envie (en vie) est juste. Et je la prends avec vos doutes. Le tout décantera dans l’atelier.

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Le glacis à la bière

DSC02836Peindre avec pour médium de la bière, est-ce bien sérieux? D’où vient cette technique? Quelles en sont les possibilités? Un article de fond sur un médium pictural méconnu et pourtant très touchant.

La bière ou le génie de la maladresse

Le glacis à la bière est apparu au XVIIème siècle en même temps que le glacis à l’huile liquide avec lequel je travaille. Tous les deux sont des inventions techniques de la Corporation des Peintres Décorateurs. Mais avant d’aborder l’intérêt du glacis à la bière, la question qui revient entre toutes les lèvres est bien de savoir comment une telle idée leur est venue en tête.

A mon avis, il en va du glacis à la bière comme de la Tarte Tatin. On raconte que cette dernière est née de la maladresse de deux sœurs qui, ayant retourné une tarte en la démoulant, l’ont servi présentée à l’envers pour le plus grand plaisir de leurs invités. Il est bien probable que nos Peintres décorateurs du XVIIème siècle aient eu une mésaventure similaire. Ayant le gosier facilement sec sur les chantiers, ils ont sans doute décidé d’accompagner leur dure journée de travail de quelques gorgées de bière, histoire de rendre plus léger le processus créatif… Lequel d’entre eux a confondu son verre avec le pot de glacis? Mystère… Reste que de cette maladresse le glacis à la bière est vraisemblablement né.

Peindre à la bière, mais pourquoi faire?

DSC03512Tout l’intérêt de la bière est qu’elle sèche vite. L’alcool qui la compose s’évapore rapidement et laisse une couche picturale, fragile certes, inaboutie indéniablement, mais toute prête à être confirmée et retravaillée avec le glacis à l’huile. Une avancée technique contestable mais particulièrement bienvenue au XVIIème siècle dans l’élaboration d’une œuvre où le peintre décorateur était déjà en retard avant de commencer des retards des autres corps de métiers avant lui. Deux couches picturales dans une seule journée, c’est le double de la normale : autant de journées gagnées!

Le glacis à la bière, donc, ça fait gagner du temps. Grâce à cela, les décorateurs vont lui pardonner tous ces défauts. Et ils ne manquent pas! Tout d’abord, cette technique ne tient pas toute seule. Sans glacis huile par dessus, la couche picturale n’a aucune chance d’être pérenne. Ensuite, comme ça manque furieusement de gras pour nourrir le pigment, le résultat est loin d’être spectaculaire et serait même plutôt terne. Enfin, la bière ne peut servir de liant qu’à une quantité limitée de pigment sous peine de voir la couche picturale se décoller du support.

Bref, la bière c’est l’ancêtre de la peinture acrylique, en moins performant. Et pourtant…

Et si le glacis bière cachait des secrets?

IMG_1648Parce qu’elle est bancale, inaboutie, plutôt du genre « mère indigne » à l’égard de ses « enfants-pigments », elle sera vite oubliée sitôt la découverte d’un liant à l’eau plus résistant. La bière ne répond aux normes élémentaires de toute bonne couche picturale. Et pourtant, de ce qui semblerait une malédiction, elle garde jalousement des atouts qu’aucune autre technique ne nous accorde : elle parle une langue oubliée et elle se dépouille…

Commençons par le dépouillage parce que le mot intrigue. Le dépouillage… Qu’est-ce que c’est que cette histoire? Oui, comme sur la tête d’un enfant, on peut revenir dans une couche picturale à la bière lui chercher des poux. Entendez par là qu’on va pouvoir la retravailler pour qu’elle nous livre des empruntes très particulières. Des rendus qu’aucun glacis huile, aucun autre médium, aussi civilisé et performant soit-il, ne peut obtenir. C’est l’histoire du papillon dont les ailes sont atrophiés mais qui fait le fil de soie….

Quant à la langue oubliée, de quoi s’agit-il? La bière, parce qu’elle ne le nourrit pas correctement, oblige le pigment à témoigner de ses origines. Or, les origines des pigments sont soit animales, soit végétales, soit, dans plus de 90% des cas, minérales. Alors, quand on peint avec la bière, on parle… des origines du monde. Du monde d’avant la civilisation. Sur un tableau, la rencontre d’une couche picturale bière avec un glacis huile, c’est un peu comme si Mozart épousait une femme aborigène d’Australie. Ça secoue pas mal, il y a bien quelques fausses notes, mais leur bébé est tout à fait extraordinaire.

Le glacis à la bière ou la fin d’une croyance : pas de maigre sur gras

Enfin, la bière nous ramène à notre bon sens. Qui a dit qu’il était interdit de peindre maigre sur gras? Je pose la question parce que sous prétexte que ça n’est pas possible, vous n’imaginez pas le nombre peintres qui considèrent la chose comme interdite. Comme si l’impossible était synonyme d’interdit…

Si tel était le cas, les Peintres Décorateurs auraient vite abandonné une technique aussi peu accommodante. Tout au contraire, non seulement le glacis à la bière permet deux glaçages dans une journée, mais, pour peu qu’on soit un peu astucieux, on peut le lendemain recommencer de plus bel sur la couche huile sèche de la veille. Ce dont, ni les peintres décorateurs, ni moi ne nous privons!

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Vous l’aurez compris, le glacis à la bière est une technique touchante, surprenante et pleine d’astuces. Elle nous pousse dans nos retranchements, nous oblige à revenir sur nos certitudes, nous ouvre les œillères bien grandes. Reste qu’il n’est vraiment pas possible de l’aborder sans avoir déjà bien compris comment son pendant, le Glacis Huile, fonctionne. Je ne vous y initie donc qu’après, minima, une initiation au glacis huile et lorsque les 3 clefs sont intégrées.

Comme à chaque fois, je vous laisse très volontiers la parole pour parler de votre rencontre avec le Glacis Bière. Ou comment la mise en bière de votre tableau vous a fait le plus grand bien?

 

 

 

Art is a dirty job but somebodys got to do it

Pour ceux qui ne parlent pas anglais : « L’art est un sale boulot mais quelqu’un doit le faire ». Je ne sais pas de qui est cette phrase mais elle revient de façon récurrente dans l’atelier, et à chaque fois avec une autre lecture.

Oui, c’est sale de faire de la peinture. L’atelier s’impose. On en met partout : sol, murs, plafond… Et on S’EN met partout. Même après la douche… Mais, franchement, c’est un moindre mal que ces taches, giclages, et postillons pour l’élaboration d’un tableau. On se salit certes mais de là à penser que c’est un sale boulot…

Alors, ça vient d’où cette idée?

DSC04233Ça vient peut-être d’un paradoxe. On part en peinture pour faire du « beau » et finalement si on en reste là, ça tourne bien souvent au travail manuel, soigné, léché, appliqué. Et lorsque, conscient qu’il y a un truc qui ne va pas, on renonce au « beau » pour quelque chose d’un peu plus « profond », ça dérape faramineusement. Du « joli », on passe parfois par une phase de « vide », puis par une autre, incertaine, perçue souvent comme chaotique.

Disons que lorsqu’on abandonne le sentier bien bordé d’un certain esthétisme qui serait, dans notre culture occidentale naturaliste encore, le propre de l’Art, ça peut commencer vraiment à devenir « a dirty job ».DSC04171

Pour celui que ça ne décourage pas dans son processus créatif, il va falloir se réconcilier avec sa part d’ombre, aller chercher ce qui sera moins « présentable », pour exprimer plus justement son… âme?  son être? sa nature? son ressenti? sa personnalité? peu importe… mais ça sort du cadre!

Voilà : peindre pour ne pas devenir plus beau ou meilleur mais juste pour être. Comme ça. Pour ce que c’est. Imparfait donc. Sale si l’on veut. Pas tout neuf, pas tout propre en tout cas…

Le Nedjar

IMG_6185Et à propos de « pas propre, pas tout neuf », il y a une association colorée avec laquelle je joue beaucoup dans l’atelier : le Nedjar. Il s’agit d’un mélange sur la palette de Noir et de Terre d’ombre brûlée. Une sorte de bouillie primordiale dont parfois je recouvre l’intégralité de ma surface picturale dans une vaste et jubilatoire « nedjarisation ».

Le noir c’est un des rares pigments que l’on obtient aussi bien en creusant des galeries sous terre, qu’en brûlant une branche ou un os. Il trouve son origine indifféremment dans les 3 grands règnes : le végétal, l’animal, le minéral. C’est tout dire d’une longue histoire…

L’Ombre brûlée c’est un pigment très banal. On en trouve absolument partout ! A toutes les époques. A n’importe quel endroit du globe. Dans n’importe quelle civilisation. Dans toutes les cultures dites archaïques et primitives jusqu’à aujourd’hui et ici, bien sur. C’est aussi la couleur de la terre, de l’humus, c’est la couleur du cycle de vie et de décomposition. C’est l’histoire de la vie…

Et donc, si on mélange les deux… on obtient : l’Histoire de la Terre et des Hommes. Des hommes sur cette terre bien plus vieille qu’eux, de leur fragilité et de leur formidable élan de vie.

Nedjarisation d'une couche picturale
Nedjarisation d’une couche picturale

Quand j’introduis le Nedjar dans ma partie de Go,  j’ai vraiment les deux mains dedans. Du vrai « dirty job » à faire pâlir de terreur une blanchisseuse. Et pourtant, il porte en lui une vibration bien particulière qu’aucun autre mélange ne rend avec autant d’émotion, allant du sombre le plus opaque à un beige mordoré paradoxalement lumineux. Chaque fois que je l’étale sur ma toile, le souffle du monde vient animer mon travail des « ombres grouillantes » si chères à Rembrandt.

Encore lui faut-il un médium pictural adapté pour le révéler. Ce que le glacis fait à merveille bien sur. On peut alors jouer de toutes ses nuances, de ses profondeurs, de ses pépites de lumières. Le glacis est un médium qui lui donne la possibilité d’être sculpté, de lui rendre ses transparences, de favoriser l’immensité de ses textures et nous raconter, nous : les hommes, les deux mains dans la terre ! Sales donc…

Dans les coups de foudre de l’atelier, outre le Blaireau dont je vous parlais l’autre jour, il y a la rencontre avec le Nedjar. L’un ou l’une d’entre vous s’essayera t-il à en parler ici? De tout cœur merci.

Dominique et les couleurs de l’arbre

Pas un suivi de création personnel sans émerveillement. Chacun prend le glacis à l’aune de sa vie. A chaque fois, c’est différent et étonnant. Voici aujourd’hui l’histoire de Dominique qui a commencé à travailler avec le glacis, au printemps dernier. Une belle histoire, vous allez voir…

En panne

« Il y avait un arbre dans la rue…arbre dans une rue Quelques heures avant, j’avais décidé d’arrêter de peindre car je tournais en rond. J’épatais la galerie avec ma technique mais, moi, je n’étais pas dupe. Quand j’ai rencontré lé glacis, je n’ai pas voulu vivre avec lui la même chose qu’avec les autres histoires de ma vie. C’est comme danser le tango. C’est bien de connaitre la technique mais si tu diriges ton partenaire tu perds le merveilleux de la danse. J’étais devenue celle qui dirigeait et mon coeur était triste de cette danse insipide. Je sentais que j’intervenais trop dans le choix des pigments, dans les rythmes… Je sentais bien que je ne laissais pas sa place complètement au glacis. Je me suis arrêtée et je me suis posée la question « qu’est-ce qu’il manque? ».

J’ai décidé de m’en remettre à la partie de moi qui voulait vivre dans la joie et la réponse est venue de l’arbre. De toi à moi, il faut te dire aussi que ce jour là, j’avais fait aussi un lâcher de livres. Tu sais pas ce que c’est? Attends, ça va te plaire : un lâcher de livre, c’est des livres que tu aimes bien mais qui prennent trop de place. Tu choisis un jour où il ne pleut pas et tu vas les déposer un peu partout. Tu les laisses reprendre leurs vies, repartir en voyage. Tu choisis d’un laisser un dans une entrée d’immeuble, sur un banc, au bord d’une fenêtre… Ce jour là donc, je revenais d’un lâcher de livre quand j’ai vu l’arbre.

Le cadeau de l’arbre

sac plastiqueAu pied de l’arbre, y’avait un sac en plastique blanc. Pas très engageant, d’autant que je ne suis pas du genre à faire les poubelles. Mais, là, j’étais aimantée. Il y avait un monsieur qui était là aussi, à regarder le sac mais qui ne s’est pas baissé pour l’ouvrir. Moi oui, je l’ai ouvert. – Qu’est-ce qui y’a dedans? a t-il dit – Des tubes de peintures. – Ah? (comme si ça le concernait) J’ai proposé de partager. Et il m’a dit : « Non, parce que je suis peintre. J’ai pas besoin de petits tubes comme ça. J’en ai des gros chez moi. » Comme moi dans ma tête j’étais redevenue un peintre débutant, j’avais besoin « de petits tubes comme ça ». Je n’ai pas renouvelé ma proposition de partage et je suis rentrée tremblante avec mon trésor.

Là, il y avait des couleurs que j’aurai jamais acheté ; du vert fluo, des cobalts…une vingtaine de tubes de toutes tailles

et tout neufs. Je me suis demandée si ça n’était quelqu’un qui les avait perdu mais il n’y avait pas de ticket de caisse et le sac n’était pas celui d’un magasin.

Là, j’ai bien compris le message : ne pas prendre le pouvoir pour que la vie puisse s’exprimer à nouveau.

 

lâcher-prise

photo(1)Sur ma table d’atelier, je les ai regroupé par couleur, par famille. Les jaunes, les bleus, les rouges…

J’ai fermé les yeux et j’ai passé ma main dessus et j’ai attendu les picotements. J’en voulais trois et les associations ainsi réalisées étaient très surprenantes. Je suis partie en lâcher-prise avec. Et ben, là, du coup, ça devenait plus équilibré : il y avait mon intention mais c’est pas moi qui choisissait la couleur et le glacis était plus libre. J’avais plus de choses à découvrir : le mélange des couleurs et les réponses du glacis. Je donnais juste un cap mais je pouvais redevenir curieuse. Ça m’a remis sur mon enthousiasme que j’avais perdu en voulant trop bien faire. Le ballet a pu enfin recommencer. J’ai retrouvé mes chaussons de danse de quand j’étais petite. J’espère que mes pieds n’ont pas trop grandi ! »

  Voilà. J’adore ces histoires d’ateliers, de rencontres, de coups de pouce, de clins d’œil… En avez une, vous aussi? J’aurai plaisir à la lire. Merci ;o)

Dangereux, le White Spirit?

Le White Spirit est le composant principal du glacis. Ce qui n’est, bien évidement, pas neutre. Ni d’un point de vue sanitaire, ni d’un point de vue artistique, ni d’un point de vue symbolique. Voici un article un peu à rebrousse poil pour réfléchir à la question ensemble.

Qu’est-ce que le white spirit?

Ce sont les maîtres hollandais qui ont les premiers « dégraissé » leur couche picturale en ajoutant de l’essence au liant (qui met en suspension les pigments « insolubles »). Ils utilisaient à cette fin l’essence de térébenthine, dont l’odeur caractéristique de pin a baigné l’atmosphère bienheureuse de l’atelier de mon enfance. Malheureusement, cette essence se révèle très nocive par inhalation, provoquant notamment de très solides maux de crâne. Voilà pourquoi, faisant le deuil de son odeur, je suis passée ces dernières années au white spirit, désaromatisé de préférence. bidon de whiteC’est mieux mais pas encore l’idéal. Le white est un solvant dérivé du pétrol. Soit un produit moyennement sympathique, classé depuis peu CMR (Carinogenic, Mutagenic, Reprotoxic). Ces produits respirés en grande quantité dans un environnement mal aéré peuvent avoir des effets néfastes. Certaines personnes peuvent, d’autre part, présenter des allergies cutanées à son contact, qui nécessitent le port de gants lors du travail. Vous comprendrez que je lui cherche activement un substitut qui nous épargne ces aspects désagréables. Cependant, les substituts au White spirit proposés actuellement sur le marché, ne concernent que le nettoyage pour lequel, la plupart du temps, le white est utilisé. Ils ne sont, en revanche, pas valides lorsque ce solvant a pour fonction de participer à un processus chimique de polymérisation. Ce qui est le cas, depuis le XVIème siècle, dans la peinture au glacis. A un moment, j’ai placé de grands espoirs dans les essences dérivées d’écorces d’agrumes. Malheureusement bien trop grasses. Je reste, bien entendu, à l’écoute de toute piste et continue à acheter régulièrement de nouveaux produits pour les tester. En attendant, l‘atelier respecte les règles de sécurité et de bon sens relatives au stockage, aération et traitement des déchets, que je transmets lors des stages à chacun de vous.

A quoi sert le white spirit dans la composition du glacis?

Imaginez que le pigment (poudre colorée à l’origine de toutes les couleurs qui sont fabriquées, quelque soit le liant, eau ou huile) est un petit bonhomme tout nu en plein hiver. Sans l’assistance d’une compagnie aimante, il a peu de chance de survivre. Le glacis, comme tout medium pictural, va donc lui proposer sa « solution de confort ». Tout d’abord du gras : l’huile de lin. Et puis de la fluidité avec le fameux white. Enfin, une sorte d’imperméable, avec le siccatif.

Autrement dit, le white, c’est la » voiture » qui va permettre au pigment de voyager de la palette au tableau et d’y trouver sa place définitive. Comme tout moyen de transport, il n’est plus nécessaire une fois parvenu à destination. Alors, il s’évapore…pinceau blanc

Mais de son voyage, le pigment gardera la mémoire. Lui, né poudreux, souvent d’origine minérale, va connaitre la fluidité avant de redevenir inerte. Tout comme le passager d’une décapotable, il en est un peu décoiffé. Plus encore, de l’expérience de cette fluidité, il gardera le goût de trouver par lui même sa place. Il la choisira plus qu’il ne respectera celle que le pinceau lui a assigné. Le white transforme, pour son passager-pigment, le besogneux tacot qu’est le pinceau en véhicule de course intelligent. Ce n’est pas peu dire…

White ça veut dire blanc, non?

White Spirit : Esprit blanc… C’est intéressant cette appellation parce que le white n’est pas du tout blanc. Il est incolore. Mais cet amalgame du blanc à l’incolore est, en soit, assez révélateur. La page blanche, c’est une page où il n’y a rien à lire. Avoir un blanc, c’est ne plus être présent à ce qui se passe. Voter blanc, c’est choisir de ne rien choisir (et on parle alors de ne pas avoir de « coloration politique »). Le blanc et l’incolore sont les deux parties d’un couple qui ne s’est pas vraiment choisi, collés malgré

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eux ensemble parce qu’ils sont censés se ressembler.

Kasimir Malevitch - Carré blanc sur fond blanc
Kasimir Malevitch – Carré blanc sur fond blanc

Le malentendu se retrouve régulièrement dans l’atelier lorsque pour avoir de la lumière, j’en vois mettre du blanc sur la palette. Vous avez déjà été confronté à cette expérience décevante? : on veut du rouge clair, lumineux, rayonnant et on se retrouve avec un rose opaque et tenace. Le blanc du tube n’apporte aucunement de la lumière. Ça n’est pas son travail, pas sa partie, pas, du tout, sa spécialité. Oubliez le temps de me lire cette croyance qui dit que le blanc n’est pas une couleur. On y reviendra une autre fois. En attendant, force est de constater qu’il y a dans le « blanc », deux réalités : celle de la couleur, bien concrète, bien teintante, et celle de la lumière, pas plus blanche que le white spirit. Pour finir, je m’appelle Blandine. « large sourire » Une stagiaire, analyste lacaniène, m’a fait remarqué que ça pouvait signifier « Blanc dine : qui ne mange rien ». Quand moi j’entends depuis toujours « Blanc dine : qui se nourrit de blanc ». Mon nom de peintre d’ailleurs (qui n’a rien d’un pseudo) est Blan… vaste programme ! Alors, que trouve t-on dans une Boite de Blan? C’est toute la question. ;o)

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Le blaireau, une brosse pas comme les autres

Pour certains, c’est une insulte. Pour d’autres, un animal. Pour moi une brosse pour peindre au glacis.

Une brosse d’empreinte

IMG_1529Elle est faite, d’où son nom, avec du poil de blaireau. Comme la brosse qui étale la mousse savonneuse sur les joues velues des hommes. Mais elle est plus grosse, plus large aussi. Le blaireau du peintre au glacis est une brosse mais pas

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un pinceau. On ne peint pas avec. – Mais alors? A quoi ça peut servir? se demandent peut-être certains s’entre vous. C’est, ce qu’on appelle une brosse d’empreinte. Il ne va ni dans le pot de glacis (qu’il viderait gloutonnement d’un coup), ni dans la palette chercher des couleurs. Le blaireau est du genre subtile…

Plus qu’un outil, une personnalité

Ce qu’il a de touchant avec les brosses spécifiques au glacis, c’est qu’elles ont toutes une personnalité. J’ignore ce qu’on pourrait en déduire de l’histoire des ceux qui peignent avec. Mais il y a, sans conteste, des rencontres dignes d’une amitié naissante entre l’outil et le peintre. Quand ce n’est pas le début d’une histoire d’amour… J’ai assiste à de véritables coups de foudre.IMG_1530 Et pourtant, parce qu’il ne met pas de couleur, qu’il n’en met pas plein la vue du coup, le blaireau serait plutôt du genre timide. Réservé. Un peu comme un gars qui ne parle pas trop, qui ne le ramène pas à tout bout de champ. Il écoute… Le comble pour une brosse ! Comment une brosse peut-elle écouter, hein?!!??

De l’art du blaireautage

C’est à vivre plus qu’à expliquer, bien sur. Mais c’est aussi à voir. Si vous pouviez assister à l’émerveillement de certains (certaines) après un léger blaireautage… A priori on pourrait dire du blaireau qu’il floute la couche picturale. Comme une mauvaise accommodation de l’objectif, une prise de vue brouillée. Il aide ainsi à focaliser l’attention sur une chose très précise en contraste. Mais ce n’est que partiellement lui rendre justice.

Blaireautage sur polymérisation, avec l'aimable autorisation d'Agnès
Blaireautage sur polymérisation

Il fait bien plus que ça. Il donne corps à la couche picturale, la tend, aide à en faire une surface organique, vibrante, toute palpitante de ses caresses. Parfois il fait monter le pigment de quelques tons. (Au XIXème siècle, les pigments avaient des noms parfois fantaisistes et il existait, notamment, un rouge « cuisse de nymphe émue ». En compagnie du blaireau nul doute qu’elle a du être très émue.) Lorsqu’on le travaille avec le glacis à la bière, le blaireau aide alors au dépouillage de la couche picturale. Tendre entreprise dont je ne vous divulguerai pas dans cet article le mystère, pour en garder pour un autre jour… Certains ont scrupule à l’exploser « en soleil » sur leur couche picturale bien fraiche. C’est à l’évidence un geste peu convenable pour une brosse bien élevée. Il doit être un peu rustre pour l’apprécier. Il en ronronnerait presque. Attention à l’abus de son utilisation cependant : il a l’art de faire passer derrière ce qui était au premier plan. A trop être blaireauté, le tableau ne sait plus de quoi il parle. Dans le plaisir du geste se perd parfois la raison de sa nécessité. Voilà comment un grand timide devient parfois libertin… « Large sourire »

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Caroline et le Glacis : témoignage

Parce que le Glacis c’est surtout l’histoire de la rencontre d’un peintre avec un médium pictural très différent de tous les autres, voici un article atypique cette semaine, puisqu’ il est à écouter.  Premier du genre mais non le dernier, j’espère bien.

Comment le glacis est-il arrivé dans ma vie?

3mn en compagnie de Caroline qui vous parle de SA rencontre avec cette technique picturale. Il vous suffit de cliquer sur le lien pour l’entendre (quelques secondes de téléchargement seront nécessaires): Caroline et le glacis

Mais, pour ne pas trop frustrer vos yeux, j’y joins 3 photos d’elle. Elle était dans ma cuisine, que certains d’entre vous ne manquerons pas de reconnaitre. C’est l’endroit où toutes les journées de stage commencent (et se terminent aussi parfois, la preuve) devant une tasse de thé ou de café.

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Et vous? Comment c’est passée votre rencontre avec le glacis?

Et si elle n’a pas encore eu lieu, comment l’imagineriez-vous?

Au bonheur de vous lire…

Un atelier où peindre au Glacis

Curieusement on n’en parle jamais vraiment, lorsqu’un stage se décide, de l’atelier . Il est implicite. Une évidence. Mais à quoi ressemble t-il? Comment s’organise t-il? Quels sont ses odeurs? Ses couleurs?

Un atelier au bord de l’eau

Vue du Pont de Juvisy
Vue du Pont de Juvisy

Je m’y suis installée il y a 3 ans. Il occupe le rez de chaussée d’une maison au bord de la Seine. J’habite au dessus. Une grande porte devant et une autre derrière ouvrent sur le jardin et sur les péniches qui, parfois, en passant, font vibrer les murs. La maison en elle-même est dans une jolie rue bordée de marronniers, étonnement calme après la gare RER et la traversée du pont de Juvisy. C’est uniquement après m’y être installée que j’ai découvert le Port aux cerises et la réserve ornithologique, l’hôtel dans la rue d’à côté, le jolies maisons de mes voisins… Mon ancien atelier était un peu secret, coupé du monde. Celui-ci est facile d’accès par l’eau, la terre et même l’air (Orly n’est pas très loin). Ouvert à l’imprévu!

Une boisson chaude avant de peindre

IMG_0004Et, de fait, c’est bien le monde qui s’y rencontre. Incroyable internet. Les stagiaires viennent de partout en France, de l’étranger aussi et même, même, c’est bien le plus fou : de Paris ! Allez faire passer la frontière du Périph à un parisien et vous comprendrez  ma fierté. Nous avons fait connaissance par mails, depuis à peine une semaine ou depuis des années, et puis, un jour, j’ouvre la porte sur un visage auquel, enfin, je peux associer son nom. J’aime ce moment.

Les journées de stage commencent le plus souvent dans la cuisine devant une tasse de thé ou de café. Il y a des citations, des dessins, des schémas (et ma liste de courses) qui recouvrent les portes des placards. Un canapé (mon bureau alors que j’écris cet article) reçoit vos sacs et vos manteaux. Nous faisons connaissance. Nous nous racontons nos itinéraires, nous nous comprenons, nous nous reconnaissons. J’en profite pour raconter l’histoire du Glacis, proposer le programme des deux jours à venir, faire monter le suspens… Lorsque nous descendons dans l’atelier, on troque nos tasses pour des pots de glacis et la cuillère pour un pinceau. Sécurité oblige.

Entrer en peinture…

Je me demande toujours quel effet l’atelier produit pour qui le découvre. Certains aiment son odeur, d’autres son volume, les tables couvertes de pots, pinceaux et autres récipients, les tâches…  Comme pour une porte ouverte, en voici quelques images. Le mur de travail (les projections au dessus c’est le travail de tous ceux qui sont venus), la fée de l’atelier (habillée par Sennelier), le tiroir aux pinceaux (qui fait toujours son petit effet)…

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Soyez les bienvenus!