Parce que le Glacis c’est surtout l’histoire de la rencontre d’un peintre avec un médium pictural très différent de tous les autres, voici un article atypique cette semaine, puisqu’ il est à écouter. Premier du genre mais non le dernier, j’espère bien.
Comment le glacis est-il arrivé dans ma vie?
3mn en compagnie de Caroline qui vous parle de SA rencontre avec cette technique picturale. Il vous suffit de cliquer sur le lien pour l’entendre (quelques secondes de téléchargement seront nécessaires): Caroline et le glacis
Mais, pour ne pas trop frustrer vos yeux, j’y joins 3 photos d’elle. Elle était dans ma cuisine, que certains d’entre vous ne manquerons pas de reconnaitre. C’est l’endroit où toutes les journées de stage commencent (et se terminent aussi parfois, la preuve) devant une tasse de thé ou de café.
Et vous? Comment c’est passée votre rencontre avec le glacis?
Et si elle n’a pas encore eu lieu, comment l’imagineriez-vous?
Curieusement on n’en parle jamais vraiment, lorsqu’un stage se décide, de l’atelier . Il est implicite. Une évidence. Mais à quoi ressemble t-il? Comment s’organise t-il? Quels sont ses odeurs? Ses couleurs?
Un atelier au bord de l’eau
Je m’y suis installée il y a 3 ans. Il occupe le rez de chaussée d’une maison au bord de la Seine. J’habite au dessus. Une grande porte devant et une autre derrière ouvrent sur le jardin et sur les péniches qui, parfois, en passant, font vibrer les murs. La maison en elle-même est dans une jolie rue bordée de marronniers, étonnement calme après la gare RER et la traversée du pont de Juvisy. C’est uniquement après m’y être installée que j’ai découvert le Port aux cerises et la réserve ornithologique, l’hôtel dans la rue d’à côté, le jolies maisons de mes voisins… Mon ancien atelier était un peu secret, coupé du monde. Celui-ci est facile d’accès par l’eau, la terre et même l’air (Orly n’est pas très loin). Ouvert à l’imprévu!
Une boisson chaude avant de peindre
Et, de fait, c’est bien le monde qui s’y rencontre. Incroyable internet. Les stagiaires viennent de partout en France, de l’étranger aussi et même, même, c’est bien le plus fou : de Paris ! Allez faire passer la frontière du Périph à un parisien et vous comprendrez ma fierté. Nous avons fait connaissance par mails, depuis à peine une semaine ou depuis des années, et puis, un jour, j’ouvre la porte sur un visage auquel, enfin, je peux associer son nom. J’aime ce moment.
Les journées de stage commencent le plus souvent dans la cuisine devant une tasse de thé ou de café. Il y a des citations, des dessins, des schémas (et ma liste de courses) qui recouvrent les portes des placards. Un canapé (mon bureau alors que j’écris cet article) reçoit vos sacs et vos manteaux. Nous faisons connaissance. Nous nous racontons nos itinéraires, nous nous comprenons, nous nous reconnaissons. J’en profite pour raconter l’histoire du Glacis, proposer le programme des deux jours à venir, faire monter le suspens… Lorsque nous descendons dans l’atelier, on troque nos tasses pour des pots de glacis et la cuillère pour un pinceau. Sécurité oblige.
Entrer en peinture…
Je me demande toujours quel effet l’atelier produit pour qui le découvre. Certains aiment son odeur, d’autres son volume, les tables couvertes de pots, pinceaux et autres récipients, les tâches… Comme pour une porte ouverte, en voici quelques images. Le mur de travail (les projections au dessus c’est le travail de tous ceux qui sont venus), la fée de l’atelier (habillée par Sennelier), le tiroir aux pinceaux (qui fait toujours son petit effet)…