Mes tableaux ne sont achevés que lorsque la rencontre a lieu…
Elles sont grandeur nature, suspendues au milieu de la toile, dans l’attente d’un dos, de deux omoplates, sur lesquelles se greffer l’espace d’un improbable instant, où celui qui timidement s’est posté devant les sent s’accrocher.
Il se passe alors quelque chose d’un peu extraordinaire, d’un peu magique. Un moment suspendu où l’art bouscule les certitudes. J’en ai vu fondre en larmes, s’y lover amoureusement, éclater d’un rire remonté de l’enfance, s’y trouver si manifestement à leur place qu’il n’y a pas à argumenter : ce sont les leurs. Incontestablement.
J’ai commencé par les peindre les unes après les autres pour le plaisir d’une exploration égoïste et jubilatoire, pour en gouter l’intarissable réinvention.
Quelques visiteurs, venus pour une toute autre raison dans l’atelier, sont restés stupéfiés devant, en ont revendiqué la propriété. Une fois. deux fois. Trois fois. J’ai commencé à me dire qu’il se passait quelque chose. Et ça continue…
J’ai décidé de ne les vendre qu’à la condition de pouvoir faire une photo de la rencontre et d’une petite interview pour comprendre « Pourquoi ailes? ». Les raisons sont toujours étonnantes et je découvre que les ailes peuvent servir des causes incroyablement variées!
Mon atelier est ouvert aux visiteurs sur rendez-vous. Une tasse de thé ou un café vous y attend dors et déjà.
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