Le Glacis vers la sobriété heureuse

PRabhi

Une amie m’a offert le livre de Pierre Rabhi, Vers la sobriété heureuse.
Il y est question de l’urgence à réfléchir à une société qui sache s’autolimiter sans pour autant le vivre dans la frustration. L’idée sous-jacente, bien sur, est de permettre à la planète et à tout ceux qui y vivent, de perdurer dans les meilleures conditions possibles.

Ce qui me ramène, moi, peintre au glacis , à la gestion de mes clefs dans mon processus créatif.

Pour mémoire, il y en a 3.
La première, comme pour l’aquarelle, est l’humidité. La seconde est la couleur et le geste qui nous fait l’appliquer sur le tableau. La troisième, enfin, très spécifique au glacis, est la réponse : le glacis fuse, coule, trouve, seul, sa place.

De la couleur…

Pour la plupart des gens, le travail d’un peintre consiste à poser de la couleur sur sa toile. Mais poser de la couleur pour la couleur ne satisfait très rapidement pas. Bien sur, on peut en changer, comme on change les menus de nos repas. Pour ne pas se lasser.
On peut consommer de la couleur, passant d’une émotion à l’autre, au risque parfois de finir par une couche picturale épaisse, indistincte… Et surtout d’y perdre toute transparence.

La couleur ne porte pas en elle suffisamment de sens pour qu’il suffise de l’appliquer pour faire un tableau.

Outre le sens qu’il ne me faut aucunement perdre de vue, je rappelle pour ceux qui n’ont pas encore expérimenté la peinture au glacis, que cette technique permet d’introduire une marge accidentelle qui va m’obliger à rester créative, à danser avec le chaos, pour ne pas reproduire un acte qui se viderait de son sens.

De l’humidité…

La couleur ne suffisant manifestement pas à atteindre cet objectif, la question de l’humidité du support s’impose. La fameuse clef 1 que parfois, lorsque ma langue fourche, je désigne, comme le degrés d’humilité. Le paradoxe avec l’humilité, c’est que si on en a trop, on n’en a plus du tout. On peut devenir très orgueilleux de son excès d’humilité…
Tout pareil pour l’humidité ! Si on en met beaucoup pour être sur d’en avoir, on retombe dans la consommation irréfléchie : le glacis sur-réagit en clef 3. Le tableau, tout comme notre planète, s’emballe. Il perd son sens. On ne peint plus, on éructe.

Le travail du peintre est le travail de tout homme finalement : trouver sa juste mesure, entre ses envies et ses besoins.

IMG_583Ma grand-mère me disait lorsque j’étais petite :
« Tu sais, Blandine, trop et pas assez, c’est pas une mesure. »
Et toc !
Mais je n’en finis pas d’y réfléchir…

Depuis 2 ou 3 jours je suis sur Facebook sous mon nom de peintre : Blan Mulliez.
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Mais surtout, n’hésitez pas, tout comme le glacis, a réagir dessus.
Laissez-moi un petit mot… « sourire »

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