Une dame lors d’un dîner, me disait qu’il lui semblait inconcevable de s’autoriser à se penser peintre si elle ne maîtrisait pas parfaitement ce qui avait lieu sur la toile. C’est une remarque qui, sous une forme ou une autre, revient souvent. « Mais alors? Il faut faire n’importe quoi pour faire un tableau??? » me demande t-on en entreprise.
Maîtriser est perçu comme garant de la légitimité de l’artiste.
Dés lors, plus on a de « savoir-faire« , plus on est prémuni contre l’amateurisme, voir le n’importe quoi, ou pire : le chaos… Beaucoup de mes interlocuteurs (mais c’est loin d’être une obligation pour peindre), dans l’atelier
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ou en entreprise, ont des enfants. Je demande alors : « Lorsque vous avez décidé de faire vos enfants, maîtrisiez-vous le processus créatif au point de savoir leur sexe, la couleur de leurs yeux, de leurs cheveux, leurs futurs caractères et en quoi ils se monteront utiles à notre société? » Non, bien sur. Et heureusement ! On élève ses enfants avec des valeurs, des convictions et beaucoup d’amour. Tout cela est plus ou moins rudement mis à mal. On apprend progressivement à faire son métier de parent. Dolto disait, je crois, que ce sont les enfants qui façonnent les parents. Pour ma part, j’ai toujours dit aux miens, qu’ils sont nés sans mode d’emploi. Il a fallu l’écrire ensemble.
Et alors? Quel rapport avec la peinture???
Tout ! Les tableaux sont comme les enfants : on décide de les faire, on a de grandes et belles idées, mais rien ne se passe vraiment comme prévu. On en apprend beaucoup sur soi pendant ce temps… Alors pour répondre a ma dame inquiète de bien faire : plus on pratique, plus on maîtrise bien sur. Mais les audaces du début resteront comme un jardin d’Eden perdu à mesure que vos compétences s’affirmeront. Surtout, ne « grandissez » pas trop vite. Goutez vos hésitations comme un cadeau, prenez le temps de vous tromper, de chercher, de douter. Accueillez vos maladresses comme un signe de la providence. Et surtout ne développez jamais trop de « savoir-faire » sans veiller à acquérir en proportion du « savoir-être« . J’adorerai que l’un d’entre vous, ayant engagé dans l’atelier ou en entreprise des lâcher-prises au glacis auprès de moi, en partage le souvenir. A vous lire, avec gourmandise et… « savoir-vivre » !